Histoire de gifles
Lundi matin, dans un collège du Nord, un professeur de technologie aurait poussé par terre les affaires d’un élève de 6ème qui refusait de ranger le désordre de sa table au fond de la classe. Insolence supplémentaire, l’élève, debout, lui aurait “demandé” une explication. Le professeur l’aurait alors poussé contre la porte du fond et l’élève, 11 ans, en le regardant droit dans les yeux, aurait alors prononcé "connard" en direction de l’enseignant, qui a perdu son sang-froid et l’a ensuite giflé.
Le père de l’enfant, un gendarme, est venu se plaindre dans l’établissement, en uniforme... Il a porté plainte le jour même. Des policiers, après une intervention dans l’établissement, sont allés chercher le professeur à son domicile. Ce dernier a alors été placé en garde à vue pendant 24h (photos, empreintes, ADN, alcoolémie…) et mis en examen pour « violence aggravée sur mineur ». Il doit comparaître lors d’une audience de "plaider coupable" devant le tribunal correctionnel le 27 mars prochain.
Presque 30 années d’expérience au service de l’Education Nationale peuvent-elles être réduites en poussière par un tel incident ? Quelles sanctions l’élève risque-t-il quant à lui : quelques jours d’exclusion de l’établissement comme cela se pratique souvent, dans le meilleur des cas ? Ou une séance personnalisée de psychologie, durant laquelle il sera encore, comme il le souhaite au centre du monde ?
En tout cas, un nouveau pas serait franchi si cet enseignant, âgé de 49 ans, en plus des sanctions disciplinaires de sa hiérarchie, venait à être condamné par la justice, ce qui équivaudrait à une double peine.
Par ailleurs, que dire du père ? N’est-il pas coupable, en plus d’abuser de son uniforme, de ne pas avoir donné un deuxième soufflet à son rejeton, si irrespectueux de l’autorité ?
PS : Quelques jours plus tard, l’élève a effectivement été exclu 3 jours de son établissement, et a perdu 10 points sur son “permis de conduite”...